Est ce que le piment est bon pour la santé ?
D’après une vielle pensée, «tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort».
Voilà qui pourrait servir de devise au piment rouge.
Beaucoup de mondes sont capables d’en assumer la saveur forte et y prennent même de l’excitation. Les connaisseur de piment apprécient son picotement en toute circonstance,
non seulement pour accompagner des plats habituels comme le couscous,
mais aussi dans les préparations familières telles que ragoûts,
omelettes ce même crudités.
Il ne s’agit pas simplement d’une humble épice de cuisine.
Un peu partout dans sur la planète ces étonnants fruits calorifiques sont appréciés non seulement pour le feu qu’ils génèrent dans notre bouche,
mais aussi pour leur pouvoir thérapeutique.
Le piment rouge est utilisé de longue date pour traiter la toux,
le rhume, la sinusite et la bronchite, selon le Dr Irwin Ziment,
professeur de médecine. Certains travaux semblent fournir qu’il peut faire diminuer le cholestérol LDL (lipoprotéines de faible densité),
celui qui contribue à soulever les accidents vasculaires cérébraux l’hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires.
Il semblerait en outre que le piment rouge aide également à prévenir –surprise ! – les ulcères d’estomac.
Des frottements analgésiques, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
Vous comprendrez le goût puissant de la harissa avec le couscous.
Mais sur votre épiderme ?
Eh bien, pourquoi pas ?
Il est certain que lorsqu’elle est utilisée sous forme de pommade,
la capsaïcine (la substance responsable du goût particulièrement fort des piments) calme l’inconfort du psoriasis, les douleurs nerveuses et l’arthrite.
Selon les professionnels, le rendement des pommades à base de capsaïcine au fait qu’elles débarrassent les cellules nerveuses et les récepteurs de leur substance P (agent chimique qui transmet au cerveau la douleur et les picotements).
Lorsque l’on applique sur l’épiderme une crème à base de capsaïne,
les nerfs libèrent une quantité de substance P. À la longue,
les nerfs ne parviennent plus à refaire leurs réserves.
Moins ils ont de « carburant », moins nous ressentons de douleur.
Mais attention, les pommades à base de capsaïcine ne peuvent être utilisées pour soulager de simples douleurs musculaires. Il faut que la douleur provienne des nerfs,
et non pas des muscles.
Les pommades à la capsaïne, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
Tout d’abord, elles ne sont plus en vente libre.
En effet, il s’agit d’un remède particulièrement vigoureux.
Par conséquent, prenez la précaution d’en parler d’abord à votre médecin,
recommande le Dr Rup Tandan, neurologue.
Après avoir obtenu la permission de votre praticien coutumier,
suivez les conseils du Dr Rup Tandan, neurologue.
Après avoir obtenu l’accord de votre praticien habituel,
suivez les conseils du Dr Tandan.
Commencez par un produit à faible concentration,
à 0,025% par exemple. D’autres produits peuvent être trois fois plus puissants,
avec une concentration de 0,075%.
Préservez votre main à l’aide d’un gant de caoutchouc ou d’un protège-doigt.
«Si vous négligez cette méfiance, et qu’ensuite vous vous mettiez accidentellement le doigt dans l’œil, vous passerez un mauvais quart d’heure»,
précise le Dr Tandan.
N’utilisez qu’une très petite quantité de pommade.
«Si vous pouvez la voir sur votre peau, c’est que vous en avez mis trop»,
souligne ce médecin.
Evitez de mettre la pommade dans les deux heures qui suivent une douche ou un bain chaud. «La chaleur renforce l’effet de la pommade et peut empirer les douleurs »,
dévoile-t-il.
Soyez tenace. «Il est possible que votre épiderme reste cuisant pendant quelques jours,
jusqu’à ce qu’il s’habitue à la pommade», remarque le Dr Tandan.
Cette douleur ne tardera pas à réduire et dans l’ensemble des cas,
la pommade commencera à faire effet après deux semaines approximativement.
Stimuler un rhume, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
Les gourmets savent depuis bien avant que toutes les variétés de piment sont d’exceptionnels décongestionnants et permettent de libérer un nez bouché en un rien de temps.
Les chercheurs ont d’ailleurs validé que le piment rouge (ainsi que diverses préparations comme la harissa ou le Tabasco) peuvent ne révéler aussi actif que les remèdes en vente libre contre les abaissements de la température,
déclare le Dr Ziment.
«Certains aliments traditionnellement utilisés depuis des siècles pour guérir les maladies respiratoires, comme le piment rouge,
ressemblent enormement aux médicaments employés aujourd’hui.»
La substance qui explique l’efficacité du piment rouge pour dégager les voies respiratoires est la capsaïne,
un agent psytochimique qui confère à ce végétal son goût cuisant.
Ainsi, sur le plan chimique, la capsaïcine ressemble à une substance médicamenteuse,
la guaïfenesine, qui entre dans la composition d’un grand nombre de remèdes contre les refroidissements vendus librement ou sur ordonnance, comme par exemple le Toplexil, note le Dr Ziment.
Qu’arrive il lorsqu’on mange du piment
Bien entendu, l’absorption d’un piment rouge entraîne un effet bien plus immédiat que celle d’une cuillere de sirop médicinal.
Aussitôt que le piment rouge entre en contact avec la langue,
le cerveau est assailli d’une multitude de messages nerveux.
Il réagit à ce message de surprise en stimulant les glandes secretrices qui tapissent les voies respiratoires.
Survient alors un flux liquide qui nous fait couler les yeux et le nez,
explique le Dr ZIment,
et le mucus de nos poumons se fluidifie à son tour. En d’autres termes, le piment rouge joue le rôle de décongestionnant et d’expectorant naturel.
Inutile d’absorber de grandes quantités de piment pour en obtenir un effet thérapeutique.
Le simple fait d’ajouter à un bol de soupe au poulet 10 gouttes de condiment liquide à base de piment rouge peut se révéler très efficace,
souligne le Dr Paul Bosland,
professeur d’horticulture et fondateur d’un institut consacré au piment rouge.
«Ici, au Nouveau-Mexique, la plupart des gens font cela lorsqu’ils sont malades, souligne-t-il. Nous nous sentons tous mieux après avoir pris un peu de piment.»
Le Dr Ziment recommande de soigner un refroidissement en se gargarisant à l’aide d’eau chaude additionnée de 10 gouttes de sauce Tabasco.
«Ce remède peut être très efficace, surtout si vous avez besoin de degager vos sinus»,
conclut-il.
Benefique pour le cœur et l’estomac, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
Non seulement le piment contribue à dégager les voies respiratoires,
mais il pourrait également faire baisser le cholesterol sanguin, selon le Dr Earl Mindell, pharmacien et professeur de nutrition, auteur de l’ouvrage Earl Mindell’s Food as Medecine.
Lorsque des animaux de laboratoire recevaient une alimentation contenant beaucoup de capsaïne et peu de matières grasses saturées,
cela contribuait à faire baisser leur cholestérol LDL «nuisible»,
commente le Dr Mindell.
En outre, l’absorption de piment semble fluidifier le sang.
Des chercheurs allemands ont constaté que le piment pouvait empêcher la formation de caillots sanguins en rallongeant le laps de temps nécessaire à la coagulation.
Selon le Dr Mindelle, cela pourrait jouer un rôle en empêchant les caillots sanguins qui sont à l’origine des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux.
Pendant des années, les chercheurs conseillaient aux personnes sujettes à des ulcères de s’abstenir de manger des aliments épices.
Aujourd’hui, les recherches suggèrent toutefois le contraire : il se pourrait que le piment contribue à prévenir l’apparition des ulcères. En stimulant la sécrétion de sucs digestifs protecteurs,
la capsaïcine semble protéger la muqueuse gastrique de l’alcool et des acides pouvant provoquer un ulcère. Après avoir constaté que les personnes qui absorbaient habituellement le plus de chili en poudre avaient le moins d’ulcère,
des chercheurs à Singapour en ont conclu que le facteur protecteur était la capsaïne que contient le chili.
Vitamines piquantes, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
Il est concevable que nous puisons renforcer nos ressources antivieillissement en absorbant davantage de piment fort. En effet, ce dernier est une excellente source de deux nutriments antioxydants,
la vitamine C et la betacarotène (ce dernier se convertit en vitamine A dans l’organisme).
Ces antioxydants contribuent à protéger le corps en « neutralisant» les radicaux libres (molécules d’oxygène nuisible qui s’accumulent continuellement dans l’organisme de manière naturelle, provoquant des lésions cellulaires).
Les spécialistes pensent qu’en augmentant la quantité de vitamines antioxydants dans l’alimentation, il est facile d’éviter les lésions qui peuvent causer le cancer,
les maladies cardiovasculaires et les déraillements vasculaires cérébraux, de même que d’autres troubles comme l’arthrite et l’effondrement du système immunitaire. Un piment rouge contient 3 milligrammes de betacarotène,
soit 30 à 50% de la dose invoqué par l’ensemble des experts. Plusieurs tests ont montré que les personnes qui consommaient plus d’aliments contenant du betacarotène étaient moins sujettes au cancer et aux maladies cardiovasculaires.
comment choisir et utliser le piment ?
Mangez-le cru. Il est vrai que le piment cru peut se révéler beaucoup trop fort pour certains palais, mais c’est pourtant sous cette forme qu’il contient le plus de vitamine C,
ce nutriment étant partie détruit durant la cuisson,
fait remarquer le Dr Bosland.
En revanche, la capsaïcine n’est pas affectée par la chaleur et par conséquent,
si votre but est par exemple de consoler la congestion, rien ne vous empêche de cuire le piment à votre goût. Mastiquez la membrane. Il se trouve à l’intérieur du piment cru une mince membrane qui relie les graines à la chair.
C’est exactement là qu’est concentrée presque toute la capsaïcine du piment, selon les experts.
Sachez garder la poudre : Conservée à température ambiante, la poudre de piment finira par perdre son betacarotène. «Entretenez la poudre dans un emplacement frais et à l’abri de la lumière, par exemple au congélateur», recommande le Dr Bosland.
N’abusez pas trop, Est ce que le piment est bon pour la santé ?
En premier lieu, le piment rouge le plus fort n’est pas nécessairement le plus thérapeutique ;
inutile donc de vous obliger à souffrir. Voici quelques variétés, par ordre décroissant d’intensité calorifique, que vous pouvez essayez. Les piments habanero et Japone figurent parmi les variétés les plus corsées.
L’intensité des variétés habanero est deux fois plus forte que celle des piments jalapeno et Fresno. Enfin, les piments paprika et les Anaheim, de goût beaucoup moins fort, conviennent le mieux aux palais délicats.